Toma Bervetsky, jeune violoniste du CRR de Versailles Grand Parc a été sélectionné par le célèbre musicien Gautier Capuçon pour l’accompagner tout l’été lors de la quatrième édition du festival itinérant « Un Été en France », coproduit par laSociété Générale.
De nombreux concerts gratuits à découvrir dans sept régions françaises :
- 11 juillet : Viller-lés-Nancy
- 12 juillet : Abbeville
- 15 juillet : Pont-L'Évêque
- 16 juillet : Pont-L'Évêque
- 17 juillet : Saint-Cast Le Guildo
- 18 juillet : La Trinité-sur-Mer
- 19 juillet : Châtellerault
- 21 juillet : Rivedoux-Plage
Rencontre avec Gautier Capuçon
Question : A l’occasion du festival itinérant « Un été en France » vous vous entourez de 11 jeunes musiciens. Que vous apporte cette collaboration ? Et que voulez-vous leur apporter en échange ?
Gautier Capuçon :
Ce festival itinérant c’est un projet qui me tenait à cœur que j’ai initié en 2020 pendant le premier confinement. Nous avons fait 23 concerts durant cet été là. Ce qui était fou, en plein confinement.
C’est une véritable aventure humaine et de partage.
Nous avons fait trois éditions avec un public de parents, de grands-parents et d’enfants qui découvrent la musique classique. Notre désir est de montrer que la musique est accessible à tous et d’inciter les gens à pousser les portes des salles de concert.
Depuis la seconde édition, avec la Société Générale, nous emmenons de jeunes instrumentistes. Cette année, ils sont onze. Cela m’apporte énormément. C’est un échange sur le plan musical tant sur scène qu’en dehors. Moi-même, j’ai eu la chance, étant jeune musicien, de jouer avec des artistes confirmés, plus âgés, plus expérimentés. Ils me respectaient malgré mon jeune âge. C’est ce que je fais à mon tour . Ces échanges vous nourrissent.
Question Quels critères mettez-vous en avant pour sélectionner ces jeunes, outre une excellente technicité ?
G.C : La technicité nous permet d’exprimer au mieux nos émotions avec notre instrument. Elle est au service de la musique. Comme un peintre qui joue des nuances de sa palette pour peindre son paysage, le musicien s’appuie sur sa richesse technique pour restituer les émotions, l’atmosphère d’un compositeur et y mettre son cœur et son âme. Ce sont de jeunes artistes qui vont se livrer et échanger avec le public.
Question : Vous avez sélectionné Toma Bervetsky, jeune violoniste du CRR de Versailles Grand Parc, un établissement d’une grande renommée qui a formé de très grands artistes.
GC : Toma a une technique époustouflante mais il a également un violon poétique. Il transmet ses émotions. Il a un vibrato et une sonorité qui sont touchants. J’ai hâte de l’entendre sur scène. Il transmettra avec puissance et fragilité ses émotions. Toma vient en effet du CRR de Versailles Grand Parc, ce sont des établissements qu’il faut protéger et mettre en lumière. C’est un enseignement fantastique, un système extraordinaire et indispensable à la formation de ces artistes d’aujourd’hui et de demain.
Question : Quel conseil ultime leur donnez-vous avant de monter sur scène ?
GC : Je lui en donnerai un seul : le plaisir de jouer et le plaisir que l’on donne en jouant. Mais pour en donner il faut en prendre sur scène. Parfois on a tendance à l’oublier par ce souci d’excellence dont on parlait précédemment. « Le vouloir de tellement bien faire » qu’on oublie cette notion de plaisir et de partage qui est essentielle.
Un grand merci à Gautier Capuçon qui a répondu avec une grande disponibilité et rapidité à nos questions.