Histoire
« Histoire » de la « La Société philharmonique » créée en décembre 1875, au conservatoire à rayonnement régional : histoire de 135 années d’enseignement musical à Versailles.
En décembre 1875, le violoniste soliste et compositeur Emile Cousin, récemment arrivé à Versailles, crée, avec le concours d’environ 25 amateurs et artistes, une société de quatuors et de musique de chambre privée, Cette société ayant rapidement besoin d’éléments nouveaux, il entreprend de fonder une Ecole municipale de musique.
Sa création est décidée en février 1878 par le Conseil municipal de la Ville de Versailles. L’ouverture de l’établissement a lieu en novembre de cette même année. Elle comprend quatre classes : « solfège et harmonie », « violon et alto », « violoncelle et contrebasse », « instruments à vent ». Environ 100 élèves suivent ces différents cours.
Les inscriptions de l’année scolaire 1882-1883 connaissent un succès formidable. Le local devenant trop étroit, le nombre de professeurs trop restreint, les classes se scindent.
70 violonistes sont admis en 1882 contre 35 en 1878. Nous comptions alors 12 professeurs dans cet établissement.
Face à cet essor et sur demande du directeur Emile Cousin, l’école adopte le titre de « Conservatoire de musique de Versailles » par délibération du Maire en date du 14 octobre 1883.
L’établissement ouvre alors ses inscriptions aux « Dames et jeunes filles » admises dans des classes séparées et distinctes. Les concours de fin d’année deviennent publics et le jury se compose d’artistes de Paris entourés par les professeurs de Versailles.
L’école de musique connaît plusieurs installations successives dont il n’est pas aisé de retrouver l’ensemble des adresses. Il est certain qu’elle fût abritée au XIXème siècle en partie basse d’un gymnase municipal avenue de Paris, rue Jouvenel puis rue Sainte Adélaïde.
Ce n’est qu’à partir du milieu du XXème siècle qu’il s’établit dans sa demeure actuelle, l’Hôtel de la Chancellerie.
En 1956, sous le mandat du Maire André Mignot, le conservatoire devient « Ecole Nationale de Musique et d’Art Dramatique » puis en 1971, il est classé par l’Etat « Conservatoire National de Région ».
L’HÔTEL DE LA CHANCELLERIE, UNE DEMEURE ROYALE POUR LE CONSERVATOIRE
A l’origine, cet hôtel porte le nom de la famille de Guise qui l’occupe lors du rachat par le Roi en 1672. Il y loge le Grand Chancelier de France. Le bâtiment prend alors sa dénomination actuelle « Hôtel de la Chancellerie ». Madame la Chancelière réunit les plus grands personnages de la Cour lors de fêtes et bals.
En 1792, le bâtiment devient un bien national et abrite une sellerie.
A partir de 1830, la propriété entre dans le domaine privé et connaît plusieurs propriétaires successifs. Les transformations les plus notables sont effectuées par un marchand de vin et spéculateur, Paul Honoré Herault.
Le bâtiment est racheté par la ville de Versailles en 1951 au Comte de Pange pour y installer l’Ecole des Beaux-Arts (qui n’y restera que quelques temps) et le conservatoire de musique.
Une extension est entreprise dans les années 60. Elle prévoit la construction d’une nouvelle aile abritant l’actuel auditorium « Claude Delvincourt ».
L’Hôtel de la Chancellerie est l’un des plus anciens de Versailles, son escalier est attribué à Gabriel et le jardin à Le Nôtre.
MAISON DU PONT DE PIERRE DE JOUY-EN-JOSAS
Mentionnée en 1745, mais certainement plus ancienne. En 1760, elle appartient à Jean Pigné, maçon, et à son épouse Catherine Duru. Le 31 janvier 1760, Jean Pigné loue cette maison à bail au profit du Sieur Abraham Guerne de Tavannes et consorts.Tavannes étant le premier associé de Christophe-Philippe Oberkampf. La maison comprenait à l’origine trois salles basses, une chambre haute, trois étables à vache et une cour. Ce premier atelier est une installation de fortune : Oberkampf est obligé de placer sa chaudière à l’extérieur de la maison et son jeune frère Frédéric, qui travaille avec lui, doit loger à Versailles.
Le 1er mai 1760, Oberkampf imprime sa première toile de Jouy, dans la maison du Pont de pierre. L’année suivante, il fabrique 3500 pièces. Il fallut alors louer une deuxième maison, ainsi qu’un terrain. Ces annexes formaient avec la maison du Pont de pierre, l’Etablissement provisoire.
En 1813, cette maison appartenait à Feugères, le maçon d’Oberkampf.
En 1835, elle est achetée par Madame Jules Mallet pour y fonder une salle d’asile, ancêtre de nos écoles maternelles, destinée aux enfants des mères laborieuses sur le modèle de celle qu’elle avait conçue à Paris. La salle d’asile est mixte et accueille les enfants de 3 à 6 ans.
De 1895 à 1903, la maison appartient à la famille Mallet et en 1903 est cédée à la commune.
Le conservatoire de musique y est installé depuis une dizaine d’années. La guérite aux épingles qui se trouve dans la cour était destinée à abriter les gardes de nuit et contenait les boîtes à épingles drapières qui servaient à réunir par les lisières les pièces groupées par trois afin de les tendre sur le gazon. Elle provient du Montcel et a été très restaurée par Emilie Oberkampf, épouse de Jules Mallet.
CHÂTEAU DU HAUT-BUC
Château construit pendant la période 1864-1866 pour Léon Thomas, riche bourgeois parisien. Il est ensuite acheté en 1893 par Noël Bardac. En 1918, Gentilli di Giuseppe, passionné d’astronomie l’achète et installe dans le jardin en 1922 un télescope géant de 60 cm d’ouverture. Il quitte Buc en 1929, le télescope étant réinstallé en 1951 à l’Observatoire du Pic du Midi.
Le domaine est acheté par un couple d’Américains, les Mac Cune, qui aménage le jardin.
L’Etat achète la propriété en 1954 et y installe des bâtiments scolaires.
La commune l’a acheté en 1988 et le château a été rénové en 2000 pour abriter l’école de musique de Buc.
HÔTEL AYMERY DE VIROFLAY
Le conservatoire à Viroflay est installé dans l’ancien hôtel seigneurial du XVIIe siècle de la famille Aymery, propriétaire du territoire jusqu’à la Révolution.